L’été est bien installé, pourquoi ne pas en profiter pour se détendre en lisant quelques Nouvelles, courtes et intenses? Voilà un régal saisonnier auquel vous auriez bien raison de succomber. Bonne nouvelle (pour faire un mauvais jeu de mots), la librairie La Bourse vous présente en ce moment une sélection aussi vaste que passionnante de Nouvelles éditée par Folio à 2€, au format poche – en particulier dans notre boutique rue Joseph Serlin.
Si l’essor de la Nouvelle – son age d’or peut-être – pourrait se situer au XIXème siècle, il serait réducteur de la cantonner à cette époque. Exercice de style à part entière, bien distinct du roman autant par sa forme (plus courte) que par son fond (unité d’action), Maupassant en aurait écrit plus de 300… C’est toujours moins que Tchekhov, qui en aurait publié 620 de son vivant. S’y sont également frotté, en France : Balzac (contes drolatiques), Flaubert (trois contes), Stendhal, De Musset, Sand, Zola, Verne, Sade…
Mais c’est principalement grâce aux auteurs étrangers que la culture de la Nouvelle s’est définitivement encrée et a acquis ses lettres de noblesse. Pouchkine, Gogol, Tourgueniev, Kafka, Dostoïevski, Tchekhov, Tolstoï n’ont pas écrit que des romans fleuves: leurs Nouvelles sont vives et délicieuses, une magnifique porte d’entrée dans leurs univers respectifs.
Les Anglo-Saxons ne furent pas en reste évidemment avec Edgar Allan Poe (Le Scarabée d’or) mais aussi (bien sûr!) Oscar Wilde, Henry James, Conan Doyle, Lewis Carroll… ouvrant la voie aux grands auteurs du XXème qui perpétuèrent cette belle tradition avec talent : Fitzgerald, Capote, Faulkner, Dick, Joyce, Steinbeck, Huxley, Kipling, Wells, Roth, London, Bradbury, Woolf… se sont tous essayés à l’exercice avec brio. Et que dire des écrivains asiatiques? Shûsaku endô, Yukio Mishima, Kenzaburô Ôé, Junichirô Tanizaki…
Une chose est sûre, ces histoires courtes n’ont pas fini de nous enchanter, et voilà peut-être l’occasion idéale de donner une chance à ces grands auteurs dont vous n’aviez peut-être jamais osé entreprendre la lecture? Un accès rêvé vers la grande littérature.
Comme le disait malicieusement Oscar Wilde « La seule façon de se délivrer d’une tentation est d’y céder »…