Qui d’autre que Milo Manara pour raconter la vie sulfureuse du célèbre peintre, maître de la haute-renaissance italienne, Le Caravage…? Provocateur au parcours aventureux, souvent censuré, le sujet était évidemment idéal pour le dessinateur de Borgia. Un nouveau diptyque ambitieux dont le 1er volet (« la palette et l’épée ») vient de paraitre et comblera totalement les amateurs du genre.
Manara explique« Le scandale Caravage » est apparu avec ses modèles : Il utilisait des prostituées pour peindre la Vierge. Au Musée du Louvre, il y a un grand tableau « La mort de la Vierge ». Pour le peindre, il a utilisé comme modèle une prostituée morte qui a été repêchée dans le fleuve. Le père carmélite qui avait commandé le tableau a demandé à ce qu’il soit brulé, mais le peintre Rubens l’a volé et l’a ramené à Paris. »
Manara nous confirme (si cela était nécessaire) qu’il est un conteur unique, amoureux de la beauté des femmes, au trait immédiatement reconnaissable. Ne nous y trompons pas : si nous rencontrons dans cet ouvrage des prostituées ainsi que des femmes (très) sensuelles, il s’agit là avant tout d’un hommage à Michelangelo Merisi da Caravaggio, sur un mode plus historique qu’érotique. Une plongée picturale et picaresque dans l’Italie du Cinquecento !