Alors que les plateformes de SVOD se sont invitées dans (presque) tous les foyers, et que certaines grandes enseignes délaissent la culture au profit de l’électroménager, la question se pose : quel avenir pour le DVD et le Blu-Ray?
« Films dématérialisés, avenir de la cinéphilie ! » le slogan des trompettes de la consommation est-il justifié ?
Certainement pas, car sur l’interface des géants du streaming, la présence des titres est temporaire. Il est vrai que ces vidéophages s’enorgueillissent d’avoir acheté pour une durée limitée de grands classiques, mais l’éphémère est le maître mot ; alors que le support d’un film s’il en vaut la peine doit s’inscrire dans le temps.
De nombreux éditeurs proposent de remarquables collectors (souvent accompagnés d’un livre ou de suppléments) apportant un complément créatif et artistique. Carlotta, La Rabbia, ESC, ou encore Le Chat qui fume (pour ne citer qu’eux) publient fréquemment classiques, films cultes et curiosités jusqu’alors introuvables.
Contrairement à l’algorithme qui entend maitriser le goût des masses fascinées par les écrans et qui bride la cinéphilie dans l’enclos des lois du marché, des politiques éditoriales intelligemment matérialisées ouvrent de nouveaux horizons. Les œuvres des auteurs et des pépites obscures jalonnent l’histoire du Septième art, elles ont alors une chance de demeurer disponibles, car nombre d’éditeurs croient encore à la curiosité et à la culture véritable.