Le très attendu deuxième volet des aventures de l’Undertaker est arrivé. Toujours fortement gonflé en poudre, gros calibres et traquenards en tout genres, comme il se doit. Après avoir laissé quelques plumes (de vautour?) suite à sa première aventure (dont nous avions parlé ici même il y a quelques temps), Jonas Crow revient immédiatement au cœur de l’action et nous emmène encore plus loin au fond des canyons désertiques, poussiéreux et brûlants. Des poursuites, des guet-apens, nous voici face à un western très maîtrisé qui se ménage quelques pirouettes scénaristiques habiles et efficaces, sur fond d’humour noir grinçant à souhait.
Le dessin de Ralph Meyer, de facture classique, reste néanmoins un modèle du genre : toujours aussi élégant, racé et subtil. Au scénario, après le succès d’un premier tome acclamé tant par la critique que le public, Xavier Dorison a du gérer une grosse pression. Une pression telle que les 60 pages de la bande dessinée ont été entièrement réécrites après un premier jet insatisfaisant pour son auteur. Au final, cela valait probablement le coup, car cette suite de l’Undertaker ne déçoit pas et nous offre une belle énergie générale, une fraicheur jusque là jamais démentie, et par dessus tout beaucoup de plaisir pour les yeux comme pour l’esprit.
Vivement la suite !