Cinq livres pour bien finir votre été

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Rien de mieux que de belles lectures pour accompagner l’été. Si vous êtes en panne d’idées livres, voici quelques coups de cœurs afin de conclure vos vacances en beauté – ou de lancer votre rentrée, au choix. Cette courte liste est non-exhaustive, cela va de soi.


Cate Kennedy – Nos contrées sauvages
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1er roman pour cette Australienne dont on entendra probablement encore parler à l’avenir. Une drôle d’histoire familiale traitée à la sulfateuse, un « triangle amoureux » père / mère / fille dans les paysages arides de la Tasmanie. Des parents néo-babas, un peu trop mélancoliques, qui essayent de nouer le dialogue avec leur enfant, ado branchée et ultra-connectée. Il y a beaucoup de tendresse et d’humour dans ce livre qui pose un regard ironique et intelligent sur notre époque et nos vies modernes éclatées.

 
William Blake – Le Mariage du Ciel et de l’Enfer et autres poèmes
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A la fois dessinateur, graveur, peintre, aquarelliste autant que poète, philosophe et mystique, Blake a surtout écrit des vers d’une si grande beauté, d’une telle intemporalité, qu’il en devient salutaire pour l’esprit en pleine canicule aoûtienne.
Voir le monde dans un grain de sable
Et le paradis dans une fleur sauvage
Tenir l’infini dans le creux de sa main
Et l’éternité dans une heure.

 

Paul Auster – L’invention de la solitude
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Il n’est pas trop tard pour découvrir (ou redécouvrir) le premier livre du brillant Paul Auster, qui se trouve être également – comme c’est souvent le cas – la clé de voûte de son oeuvre. La mort du père, prétexte à fouiller l’histoire familiale et ses secrets, puis l’occasion donnée au fils de se découvrir lui même, de libérer son écriture, et même d’échapper à la misère. Un livre introspectif et brillant. « Le langage n’est pas la vérité, il est notre manière d’exister dans l’univers ».

 

John Fante – demande à la poussière
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Parce qu’il y est question de soleil, de désert, d’océan pacifique, de rêve américain déchu (en 1939!), de cuites sauvages et d’amours sans lendemain. Parce que Bandini, fils d’immigré Italien miséreux, paumé et magnifique à la fois. Parce que Fante, dans le sillage de Faulkner, avant Bukowski ou Harrison, ouvre une page balayée par les poussières de l’Ouest sauvage. « Vous pouviez toujours mourir, le désert demeurerait là pour cacher le secret de votre mort, resterait là après vous pour recouvrir votre mémoire de vents sans âge, de chaleur et de froid. »

 

Antoine Compagnon – Un été avec Baudelaire
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Cela peut paraitre fou de choisir un poète aussi « crépusculaire » que Baudelaire pour accompagner son été… et pourtant, Antoine Compagnon après « un été avec Montaigne » et « un été avec Proust » remporte haut la main ce noble défi. Une belle occasion pour redécouvrir ou mieux comprendre Baudelaire, au delà des lieux communs, avec l’aide d’un excellent vulgarisateur.